Jean Boîte Editions est une maison d’edition fondée en septembre 2011 à Paris. Jean Boîte publie des livres, et cela ne suffit pas. Jean Boîte est donc éditeur de boîtes, volumes concrets, habilités à héberger plusieurs livres et à les structurer en collections. Chaque boîte est ainsi une promesse, thématique ou monographique, d’épuisement d’un propos, d’un sujet livré progressivement aux lecteurs. Lorsque la boite est pleine de livres, le sujet est clos. Jean Boîte aime les plasticiens, les poètes, les photographes, les penseurs, les critiques, les artistes, et il entend les réunir dans une contrainte souple : la boite, véritable laboratoire des curiosités contemporaines.
La première collection, "Follow me, collecting images today" invite un panorama de collectionneurs d’images en ligne à déployer en livre leur pratique compulsive et pixelisée. L’univers singulier de chaque auteur est constitué d’images recherchées, trouvées, volées, soignées et agencées dans une vision inédite de la collection et de son exposition. Chaque publication est aussi l’occasion de découvrir le regard d’un critique sur ces agencements d’images, offrant ainsi une double lecture, émotionnelle et conceptuelle. Cette collection comporte déjà les ouvrages suivants : "The Nine Eyes of Google Street View", de Jon Rafman, "Kim Jon Il Looking at Things", de João Rocha, "Hyper Geography", de Joe Amilton et "#artselfie", DIS.
La maison Jean Boîte a également publié "Théorie", de Kenneth Goldsmith en avril 2015 et prépare plusieurs ouvrages à paraître en 2016. www.jean-boite.fr

THÉORIE
Kenneth Goldsmith

500 pages assemblées sous la forme d’une ramette, disponible en français, en anglais, et en édition limitée et signée à 500 exemplaires.
Edition dirigée par Mathieu Cénac et David Desrimais. Avec la complicité de Pierre-Édouard Couton et Olivia de Smedt.
Traduction : Léa Faust
Conception graphique : ¬ Gro u p e CcC
Théorie de Kenneth Goldsmith offre une lecture sans précédent du monde contemporain : 500 textes – poèmes, pensées, récits courts – sont publiés sur 500 feuilles, réunies sous la forme d’une ramette de papier. Organisé par l’artiste et poète, cet ensemble de textes dessine les enjeux et les déploiements de la création littéraire contemporaine dans un monde où le digital et Internet bousculent les pratiques et invitent à réinventer de nouvelles formes créatives, créant de fait des interconnexions entre support papier ou numérique.
Premier lauréat de poésie du MoMA, fondateur et éditeur de UbuWeb, professeur de Uncreative Writing à l’Université de Pennsylvanie et animateur à la radio new-yorkaise WFMU pendant 15 ans, Kenneth Goldsmith est une figure majeure de la création contemporaine.

The Nine Eyes of Google Street View
Jon Rafman

Publication : novembre 2011
Première monographie de Jon Rafman issue de son projet « The Nine Eyes of Google Street View ». Depuis 2008, l’artiste arpente derrière son écran les rues du monde libre à travers l’œil de Google et capture des images qui oscillent entre onirisme et photojournalisme. Dans cette publication exhaustive, qui offre un formidable exemple d’une représentation de l’univers numérique dans un ouvrage papier de 160 pages, le travail de Jon Rafman est mis en relief, figé, et accompagné d’un texte critique de l’architecte et artiste Guillaume Aubry.
Jon Rafman, The Nine Eyes of Google Street View, coll. FOLLOW ME, Collecting Images Today, Jean Boîte Éditions, Paris, 2011.

Google, Volume 1
King Zog

Ouvrage hors collection issu de FOLLOW ME, Collecting Images Today, Jean Boîte Éditions, Paris, 2013
1 328 pages - 22 416 illustrations - 290 mm x 210 mm
Tirage unique : 1000 ex.
Ouvrage édité avec le soutien du Centre national des arts plastiques.
Google, Volume 1 propose tous les mots du dictionnaire, dans l’ordre, remplacés par des images. Félix Heyes et Benjamin West, membres de King Zog, se basent sur le Oxford English Pocket Dictionary et ses 21 110 mots pour écrire ce livre d’images. Les mots et leur définition disparaissent au profit de la première occurrence dans Google Images, l’outil le plus abouti d’identification visuelle sur Internet qui offre – c’est son principe fondateur et mécanique - les images supposées les plus pertinentes et stimulantes à nos requêtes écrites. Google, Volume 1, en imitant l’outil dictionnaire, interrogent la véracité du savoir que nous offre Internet en déplaçant le résultat des recherches numériques dans un support papier.
Google, Volume 1 tire son nom du verbe conjugué to google, entré au Oxford Dictionary dès juin 2006, pour décrire une recherche d’information sur Internet au sens large.

The Future of Books, 2008
livre, écran, leds, pile, câble électrique
20 x 25 x 16 cm
Crédits photo : Kyle Bean

Présentation

Kyle Bean utilise le livre comme un matériau plastique. Il sculpte dans un livre d’occasion jauni, un clavier et un écran qui s’allume, réalisant un objet hybride: un ordinateur d’encre 
et de papier. Quand le livre est fermé, rien ne laisse deviner la surprise qu’il recèle. Alliant les deux sources principales auxquelles nous puisons nos informations, Kyle Bean crée un nouveau concept d’ordinateur-livre ou de livre-ordinateur, bien nommé The Future of Books. La pièce incarne ce que pourrait être, de manière très littérale, un liber numericus. Elle offre la sensualité physique du livre : son odeur d’encre et de colle, le velouté du papier, qu’encensent tous les bibliophiles, en même temps qu’elle représente l’ordinateur, fenêtre ouverte sur une infinité de données. Elle souligne de ce fait la capacité du livre et du numérique à cohabiter, voire à se compléter.

Biographie

Kyle Bean est un illustrateur, réalisateur et scénographe basé à Londres. Il crée une imagerie ludique et conceptuelle pour une variété de projets éditoriaux et commerciaux ainsi que dans le cadre d’installations destinées à des marques ou des événements. Le travail de Bean se caractérise par une réappropriation fantaisiste et méticuleuse de matériaux courants et de techniques artisanales qui se situent souvent à la frontière du travail d’illustration, de la sculpture et de l’animation. Il aime relever des défis et se confronter aux situations problématiques, afin de trouver des solutions décalées et sensibles..
https://kylebean.co.uk

Googolplex stack, 2015
Courtesy: GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Les Moulins / Habana
(Books, variable dimension)
Photo by: Oak Taylor-Smith

Présentation

Googolplex stack est une colonne de livres composée de trois tomes (bleu, vert, rose). Ces ouvrages contiennent un poème réalisé par Lima Drib et Innumerat Roselare écrit dans un langage conceptuel composé à partir des chiffres et des nombres présents dans les diverses strates de notre société. Temps, valeur, mesure et comptes sont transcrits dans une langue simple et hautement poétique. Par essence, ce poème est sans fin.
Le titre de l’œuvre est un mot valise composé de « gogol » et de « Google ». Il souligne la quantité quasi infinie de données numériques mises à disposition par le moteur de recherche. En effet le « gogolplex » est un nombre défini comme le nombre 10 élevé à la puissance gogol, soit 10 (10100). Il serait impossible d’écrire ce nombre sur papier car il contient plus de chiffres qu’il y a d’atomes dans l’univers. En publiant un fragment du poème de Lima Drib et d’Innumerat Roselare et en présentant les ouvrages sous forme de colonne, Various Artists donne au public une échelle lui permettant de mesurer l’immense quantité d’informations présentes sur le Net.
Googolplex stack est le produit d’une hybridation du numérique et du livre. Ce dernier est à la fois le support matériel et le symbole du savoir.

Biographie

Various Artists est un collectif d’artistes basé à Bruxelles et composé de 24 membres. Il est fondé en 1995 par le plasticien Trudo Engels (1962, BE) lorsqu’il commence à diffuser sa pratique artistique en utilisant plusieurs personnages fictifs. Pendant près de quinze ans, dans les coulisses d’un laboratoire d’art expérimental à Bruxelles, il développe un collectif international aujourd’hui connu sous le nom de Various Artists ou VA.
En 2008 VA devient un véritable groupe d’artistes qui présentent régulièrement leurs pratiques au monde extérieur. En 2009 Engels, estimant qu’il n’est plus en mesure de guider ou de décider, décide de se faire appeler désormais « Feu Trudo Engels ». Cette décision offre la possibilité aux 23 autres VA de poursuivre conjointement son travail passé et futur.
Des données, CV, portraits, travaux, workshops, histoires, articles etc ont été archivés par Engels dans une base de données. Ces documents constituent les fondements des sessions « Being an Artist » (« Être un Artiste »). Ces workshops ont pour objectif d’approfondir les pratiques des VA et de les ouvrir aux « véritables » artistes. « Being an Artist » leur donne l’opportunité de se glisser dans la peau d’un VA tout en ayant la possibilité de s’affranchir ponctuellement de leur pratique personnelle. VA prend la forme d’une structure ouverte, une idée conceptuelle collective, pouvant accueillir de multiples participants.
Basée sur des connaissances et des talents toujours plus innovants, de nouveaux travaux sont produits à l’occasion des projets auxquels les VA participent. Chaque VA y contribue avec ses caractéristiques, son histoire et ses intérêts propres. Fictifs ou non ces projets sont « joués » par de véritables personnes. Le fondateur de VA et les artistes qui participent aux sessions « Being an Artist » peuvent performer de manière collective. Various Artist est en lui-même un travail autonome dans lequel les membres mènent leurs recherches sur des sujets spécifiques et dans lequel les pratiques artistiques se mêlent les unes aux autres créant des installations ou projets collectifs.
http://www.various-artists.be

Hyper Book
“Angelica and Medoro” by Luis de Gongora, 2008
coques plastiques, système d’éclairage à leds
"Collection ZKM | Center for Art and Media Karlsruhe"

Présentation

Depuis 1999 Airan Kang a présenté différentes versions de son projet de livre digital. L’« Hyper Book » est généralement constitué d’une couverture de livre placée dans un boîtier en résine éclairé par des leds, boîtier dont la brillance, la couleur et l’intensité lumineuse varient. Cette sculpture livre peut être présentée seule, en groupe sur des étagères ou encore en pile, comme Hyper Book, “Angelica and Medoro” by Luis de Gongora présenté à Stereolux. Le contenu du livre peut défiler sur la tranche ou en pleine page lorsqu’il est présenté ouvert, offrant ainsi au public l’ensemble des connaissances qu’il détient. L’objet livre, dans sa forme comme dans sa matérialité, est omniprésent dans la création contemporaine, fait symptomatique d’un regain d’intérêt des artistes pour cet objet, alors même que sa pérennité est régulièrement remise en cause face au développement du numérique. Les Hyper Books d’Airan Kang démontrent que le livre peut absorber le numérique pour devenir une forme hybride, augmentée. Ces créations plastiques annoncent clairement les livres enrichis qui se développent depuis quelques années, donnant naissance à un nouveau mode de lecture.

Biographie

Airan Kang est née à Séoul, en Corée (1960). Elle a présenté de nombreuses expositions personnelles en Asie :
Chosun Ilbo one interview gallery (Seoul, 2008), H.P FRANCE BIJOUX (Tokyo, Japan, 2008), Lighting Book (Namyodo Book Center, Tokyo, Japan, 2008), One Life, Some Books, Clear gallery (Tokyo, Japan, 2008), “Light of the world, Light of the Intelligence” , Art front gallery (Tokyo, Japan, 2007) The Site of the Sublime, Kumho museum (Seoul, 2006); ENOFEEL(Seoul, 2005), Kuemsan Gallery (Seoul, 2003), Gallery Iteza (Kyoto, Japan, 2001), Media Shop (Kyoto, Japan, 2001), Galerie Weissraum (Kyoto, Japan, 2001) Kuemsan Gallery (Seoul, 2001), Artsonje Center (Seoul, 2001), Nadiff, Viewing Room Yotsuya, Gallery 5 (Tokyo, Japan, 2000), John N Joe Gallery (L.A.) Viewing Room Yotsuya, Chiba Yumiko Association (Tokyo,Japan, 1999)
Elle a participé à des expositions collectives en Corée, au Japon, aux Etats-Unis, en France …

Ses œuvres font partie de collections publiques : National Museum of Contemporary Art, Kwachon (Korea), Seoul Museum of Art (Seoul), Kumho Museum of Art, Tokyo Machida Museum of Printmaking (Japan), The University of EWHA Womans Art Museum (Seoul), Dong-A Daily News (Seoul), Seoul Foundation for Arts & Culture“book café”, Woong Jin Building (Seoul), ZKM, Center for Art and Media Karlsruhe (Germany)

Electrolibrary
Crédits photo: Anna Lorenc et Krzysztof Szewczyk

Biographie

Waldek Węgrzyn est diplômé depuis 2012 de l'Académie des Beaux-Arts de Katowice (Pologne) et spécialisé en design graphique. Il travaille avant tout à la conception de livres et d’interfaces multimédias et explore leurs enjeux typographiques et lecturaux. Ses projets, comme Electrolibrary (« Elektrobiblioteka » en polonais), s’attachent à créer des dispositifs hybrides qui se placent toujours à la frontière entre tradition et expérimentation.

Présentation

Mêlant éléments techniques, conception graphique, électronique, programmation, impression et travail de reliure, Electrolibrary propose un livre de 32 pages et un site Web : www.elektrobiblioteka.net. Chacun peut être parcouru indépendamment mais le livre est muni d'une interface USB intégrée, qui lui permet d'être connecté à l'ordinateur. Hybridé avec le site Web, il forme un dispositif qui concilie imprimé et numérique. En tournant les pages du livre, le lecteur est en mesure de naviguer sur le site et des capteurs tactiles présents dans les illustrations lui permettent d'activer des animations supplémentaires.
Avec Electrolibrary, le livre se fait interface pour accéder au Web, témoignant de la capacité des médias à converger, s’hybrider pour mettre en oeuvre des dispositifs innovants de lecture.

Vidéo de présentation

Documents: Open [Source] Hearing, 2014
Impression 3D : plastique ABS & PLA.
Impression 2D : papier Enhanced Matte Espon 220 gr. imp./couleur
150 pièces, 165mm x 235 mm x 10mm chaque.
Ekimetrics & DatAData (Unité de Recherche)
Crédits photo : Jean-Bastien Lagrange

Biographie

Florent Lagrange est persuadé que le futur appartient aux makers, à la philosophie punk DIY et aux whistleblowers. En fuite permanente face à l’automatisation des nouveaux médias, il conduit ses recherches en infiltrant des systèmes d’information pour rendre sa primeur à l’expérience.
Il passe les cinquante dernières années de débat sur la place de la technologie dans l’art au crible de l’héritage cybernétique (data, code et 3D). Ses recherches embrassent simultanément le minimalisme, le conceptualisme, la culture populaire, la poétique et les critiques platoniciennes à l’égard de la représentation.

Présentation

Documents: Open [Source]: Hearing suggère dans son titre même la stratification de couches successives déposées par des buses. L’oeuvre appelle une archéologie de l’ars et de la technê.
Sur les cimaises en livre ouvert, trois niveaux de lecture se superposent: le bois d’abord, à même le mur, matière brute sciée, poncée et peinte comme on le fait depuis des âges appelle la notion de crafting, si chère à Theodor Nelson.
Les pages du manifeste open hearing ensuite, qui malgré l’impression numérique n’ont guère plus de portée sémiologique que la presse de Gutenberg. Les objets qui en réchappent en bas reliefs enfin, modélisés puis imprimés en trois dimensions.
Florent Lagrange clôt le schéma tri-propositionnel de l’idée de la chose, de l’image de la chose et de la chose elle-même qu’avait pu vulgariser Joseph Kosuth. Avec lui les notions de définition, de représentation et de ready-made volent en éclat. L’artiste est équipé pour les accomplir simultanément avec un seul outil. L’oeuvre n’est même plus l’hypothèse du concept, elle en est une fonction.
Avec Documents: Open [Source]: Hearing , il apparaît que nous sommes bien loin d’une lutte à mort entre le livre et le numérique. Au contraire ces médias interagissent jusqu’à fusionner et à donner naissance à une installation plastique où la page et les écrits sont enrichis d’objets, de lignes de code et autres QR codes.

La Princesse et son Mac, 2013-2016
Performance
Crédits images:
logo : Marc Veyrat
screenshot : Carole Brandon

Présentation

L'oeuvre a été conçue et créée en copiant le premier roman japonais, Le Dit du Genji, ou Genji Monogatari, écrit par une femme, Murasaki Shikibu sans doute en 1008. Sous un sobriquet, comme il est dans l’usage imposé aux dames d’honneur de la cour impériale au Japon, en moins de 8 ans, à peine âgée de 30 ans, l’auteure écrit 54 livres inégaux sur des rouleaux. Saga mêlant actualités réelles de l'Empereur, quotidien et fictions. Chaque titre est inspiré d’un poème attribué à l’un des personnages du récit.
Un mur (mur facebook) créé de janvier 2013 à janvier 2016, envisagé comme un rouleau mixant diverses actualités, dessine la trame narrative de l’oeuvre La Princesse et son Mac. Sur le cover profil du mur chaque chapitre est un collage en hommage au Manifeste des 343 (1971), associant un personnage, une citation et un lieu. Répertoriés sur ( pinterest ), ces 343 collages dessinent une carte et participent à la mémoire et aux univers des personnages.

Toute l'histoire du conte s'est construite à partir d'un collage d'histoires réelles récoltées par l'auteure auprès de ses proches.L'oeuvre se finalise lors d'une performance de 34 jours, comme un écho à tout le processus. Le conte sera rédigé sur storify, un réseau social dédié à la narration et en même temps, il sera brodé sur les 3 rouleaux.L’oeuvre patiemment orchestrée, à l’encontre de l’immédiateté de facebook, se tisse jour après jour, entre plusieurs réseaux, dans une durée particulièrement longue dont le conte apparaît rapidement comme une broderie. Cette tapisserie (numérique sur storify et matérielle sur le tissu) raconte une fiction brodée au fil des années à partir d’un nouvel outil narratif, les réseaux sociaux. La narration se construit dans une couture permanente entre réalités et fictions, dans le réel même de nos actualités. Elle rend visible/lisible le réseau d’informations qui constitue finalement l’histoire, dépendante des présences de chacun (les like, commentaires, post, tag, hashtag...). Lier des pratiques variées traditionnelles de l’art, avec une culture et des usages actuels des outils de communication, pour recréer du lien social et reterritorialiser (par la broderie, par la performance, par le streetart interactif), l’oeuvre dans un espace physique. Reconnecter nos corps dans le réel par la puissance des réseaux numériques.
La performance sera réalisée à l'Espace Larith à Chambéry, du 25 mai au 25 juin 2016 dans le cadre de l'exposition A l'échelle des mots, puis diffusée en direct du 9 juin au 3 juillet 2016, à Stereolux, dans le cadre de l'exposition Liber Numericus.

Biographie

Carole Brandon, artiste et enseignante agrégée en arts.
Elle s'intéresse à la place et aux rôles des corps dans les processus de création, interrogeant les relations humains-machines ; comment entre espaces intimes et espaces collectifs, entre réalités et fictions, les dispositifs artistiques créent, protègent et hybrident nos identités.

www.carolebrandon.com
https://storify.com/princesseetmac/la-princesse-et-son-mac
https://www.facebook.com/La-Princesse-et-son-Mac-175153929502825/

E-book Backup
Crédits des images: Copyright Jesse England

Présentation

E-book Backup est une copie de sauvegarde physique, tangible et lisible de la version numérique du célèbre roman de George Orwell 1984. La liseuse a ​​été photocopiée et les pages reliées de manière à pouvoir être aisément conservées. L’œuvre de Jesse England interroge la pérennité de nos bibliothèques numériques et les droits des lecteurs sur ces fichiers. Les ebooks sont dépendants, non seulement de l’obsolescence des appareils (ici un Kindle), mais aussi des velléités des grandes entreprises qui possèdent les serveurs sur lesquels ils sont stockés, Amazon en tête…

Biographie

Jesse England (né en 1982) est un artiste et enseignant américain s’intéressant tout particulièrement aux enjeux des médias contemporains. Il produit une grande variété d’objets: des livres, des vidéos et autres petits artefacts plus ou moins éphémères qui ont pour but de proposer une réflexion sur le paysage médiatique actuel, sa production comme ses modes de consommation. Depuis 2004, il a exposé ses œuvres à travers les EEtats-Unis, l’Europe et l’Australie. Il est actuellement professeur d’art invité au Lewis & Clark College de Portland (Oregon, USA).
http://jesseengland.net

Panic Book
séquence #1 de Panic Book.
Courtesy Galerie Dix9 Hélène Lacharmoise
Crédit photo : Nemanja Nikolic
(séquence de 255 dessins sur pages de livre a l’encre et au fusain 24x31 cm chaque dessin)

Présentation

Le travail de Nemanja Nikolic se construit sur l’histoire d’une génération dont l’enfance a été marquée par des évènements historiques tumultueux et la fin dramatique de la Yougoslavie. S’il ne s’attache ni à la période de guerre ni à celle de l’après-guerre, le contexte des créations de l’artiste est lié à ces changements sociétaux, aussi bien politiques que socio-économiques.
Panic Book est à la fois un ensemble de dessins et son aboutissement en une vidéo d’animation. Les dessins ont pour support des pages de livres provenant souvent de la bibliothèque familiale, et traitent de la pensée politique et philosophique du socialisme yougoslave. Les pages deviennent alors le cadre d’une reconstruction de séquences cultes de films d’Hitchcock : scènes de panique, fuite, persécution, peur. En reprenant les mécanismes de mise sous tension et d’annonce de catastrophes utilisés par le maître du suspens, les séries de dessins offrent une relecture de l’héritage du socialisme de Tito. Le livre est ici la métaphore d’une pensée politique oppressive. Outil de communication voire de propagande, sa dangerosité est mise en avant par la fuite des personnages, fuite rendue encore plus palpable dans la vidéo. Le numérique permet une représentation du livre, véritable acteur de l’histoire qui se joue.

Biographie

Né en 1987, Nemanja Nikolic vit et travaille à Belgrade. Doctorant à la faculté des Beaux-Arts, il a reçu plusieurs prix de dessin et un prix spécial pour ses installations murales. Initiateur de U10 Art Space, espace autogéré par des artistes, il expose depuis 2007 en Serbie et les pays limitrophes. En 2015 il était invité à Bâle (Liste), Vienne (Parallel) et Paris (Centre culturel de Serbie).

Anarchives n°6, 2016
Edité par Anne-Marie Duguet et Masaki Fujihata.
Textes de Jean-Louis Boissier, Anne-Marie Duguet, Elie During, Masaki Fujihata, Kei'ichi Irie, Hidetaka Ishida, Shigeru Matsui, Virginie Pringuet, Akira Tatehata.
Conception graphique : Tetsuo Igarashi.
Réalité augmentée : Takeshi Kawashima, Akira Ikarashi, Yoshikazu Fujita, Jun Sasaki, Dominique Cunin.
édition trilingue (français / anglais / japonais)
21,9 x 21,9 cm (classeur à anneaux sous coffret)
436 pages

Présentation

Cette première monographie consacrée à Masaki Fujihata donne accès à l'ensemble de son œuvre, des premiers films d'animation et images de synthèse des années 1980 aux installations interactives et expérimentations actuelles avec le laser, le GPS, Internet ou la réalité virtuelle. Un livre d'un genre nouveau, un classeur –l'archétype même du dossier d'archives –, rassemble 17 livrets contenant des textes de l'artiste et des essais originaux d'auteurs japonais et français qui éclairent les enjeux majeurs de cette œuvre expérimentale, et intègre un système de réalité augmentée. Un livre physique et des données numériques sont ainsi connectés, grâce à une application de réalité augmentée permettant de lire, à travers les images du livre, des vidéos (54 films et documents sur les installations) et des réalisations en 3D (quatre maquettes qui sont autant d'interprétations d'installations et une œuvre originale).

Biographie

Artiste spécialisé dans le domaine des nouveaux médias, considéré comme l'un des pionniers de l'art numérique, professeur des beaux-arts et de musique à l'Université Nationale de Tokyo, Masaki Fujihata (né en 1956 à Tokyo, vit et travaille à Kanagawa, Japon) développe depuis les années 1990 un ensemble de stratégies multimédia pour examiner la virtualité comme espace de communication et combiner créations artistiques et développement des technologies de l'information.
Dans le cadre d'une réflexion sur les possibilités de saisir de nouvelles formes de visualisation de la connaissance, de l'espace et du temps, Fujihata a élaboré un système électronique complexe, mais ultra-léger, qui l'accompagne dans ses voyages à travers le monde et lui permet de capter de manière étonnante les paysages qu'il parcourt, un dispositif composé d'un sac à dos surmonté d'un récepteur GPS, d'une caméra vidéo grand angle à laquelle sont fixés un micro directionnel, d'un ordinateur de poche et d'une boussole électronique.
Photos prises sur le site "Les presses du réel"

Oeuvres : Le Livre qui voulait être un jeu vidéo / Night of the Living Dead Pixels / Le Livre qui tourne ses pages tout seul
2009-2016

Présentation

Le livre qui voulait être un jeu vidéo est le premier prototype de livre «intelligent» développé par Volumique. Ce livre sait à quelle page il est ouvert, il connaît le temps, sa position dans l’espace, il peut émettre des sons, vibrer, savoir si vous le tenez en main... Les réactions du livre dépendent de son utilisation et de l’attitude de son lecteur.

Night of the Living Dead Pixels est à la fois un livre et un jeu vidéo pour iPhone. Ce livre­jeu rend hommage au film Night of the Living Dead de George A. Romero et aux nombreux jeux vidéo inspirés par ce thème. Le but du jeu est de survivre à la lecture complète du livre; pour cela, il vous faudra affronter neuf zombies ! Le livre se déplie suivant les choix de parcours du joueur et permet ainsi d’avancer dans le jeu vidéo.
Le livre qui tourne ses pages tout seul est un prototype de livre tournant ses pages d’une manière autonome. Suivant l’action du lecteur, qui manipule le petit joystick intégré au livre, le livre tourne ses pages jusqu’à la suite choisie de l’histoire.

Biographie

Volumique est un studio d’invention, de conception et de développement de nouveaux types de livres, de jeux et de jouets, basés sur la mise en relation du tangible et du numérique.
Elle part du postulat qu’il ne s’agit plus d’opposer le livre numérique au livre papier, mais d’enrichir le rapport tactile, émotionnel et intime au savoir qu’offre le livre papier, avec les dimensions nouvelles qu’apporte le numérique. Chacun de ses projets explore donc une facette de cette union du papier et de l’ordinateur.

www.volumique.com

2015

Présentation

Depuis 2013, Professeur Cyclope est devenu ce que certains magazines de BD furent à la presse à la “belle époque”, versant numérique. Après 20 numéros mensuels, Professeur Cyclope propose de revenir ici sur ces trois derniers numéros spéciaux à thèmes, en lien avec des moments forts de la chaîne Arte Creative :
Asia Fantasia : en lien avec le cycle Voyages en Asie proposé par Arte, ce numéro offre un menu complet de BD numériques aux saveurs de l'Asie.
Pop & Geek : un numéro exceptionnel pour accompagner la nouvelle version de la plateforme Arte Creative.
Usine à gaz : à l'occasion de la COP21, ce numéro propose 8 regards d'auteurs sur les problématiques climatiques.

Biographie

La bande dessinée est entrée dans une nouvelle ère : sur les tablettes, elle devient tactile, sensible, interactive. Cette initiative est née de cinq auteurs nantais, souhaitant “jouer collectif”.
Menée en coproduction avec Arte et Silicomix, ce sont plus de 70 dessinateurs, bien au­delà des frontières de la métropole, qui ont largement contribué à son essor.

Une coproduction ARTE Creative et Silicomix http://professeurcyclope.arte.tv/